Vous pouvez lire l’introduction ci-dessus pour comprendre notre cheminement,
ou accéder directement aux blogs pour voir comment nous avons réhabilité la bâtisse et enraciné son parc dans l'éprit de Sintra.
Tout commence par une démolition. Et ce n’est que le début.
Quand on réhabilite une maison ancienne, on ne repart jamais de zéro. Mais on ne garde pas tout non plus. Il faut trier. Comprendre. Démolir, parfois à regret. Sauver, parfois au-delà du raisonnable. Et surtout : ne pas oublier que ce qu’on construit devra durer, s’intégrer, évoluer.
La maison était posée sur la roche. Sans fondations. Les plafonds trop bas. Les escaliers mal fichus. La circulation étrange. L’humidité omniprésente. Il ne s’agissait pas de tout casser. Mais de tout repenser.
Nous avons dû apprendre. À travailler avec les artisans locaux. À comprendre la pierre, la pente, la pluie. À reconstruire un toit. À choisir les bons matériaux pour un terrain classé, dans une zone protégée par l’UNESCO. À accepter qu’ici, rien ne se décide sans une certaine humilité.
Et puis il y avait le jardin. Ce n’était pas une cour à aménager. C’était un relief, un écosystème. Un entrelacs de murs en pierre sèche, de fontaines, de végétation exubérante, de terrasses oubliées. Il a fallu refaire circuler l’eau, reconstruire les soutènements, replanter, éclairer, canaliser, sans jamais rigidifier. Faire que ça vive. Mais pas que ça déborde.
Cette phase du projet a duré plus de deux ans. Elle aurait pu durer le double. Car ici, tout prend plus de temps. Plus de soin. Plus de discussions.
Mais c’est aussi dans cette lenteur que s’est joué le vrai changement. Celui qui donne à la maison sa structure. Et au lieu… son âme.