Vous pouvez lire l’introduction ci-dessous pour comprendre comment nous avons trouvé, acheté et imaginé le Griffo,
ou accéder directement aux blogs.
Avant la première pierre, il y a l’intuition d’un lieu.
Le projet de la Quinta do Griffo est né bien avant les travaux. Avant même le choix d’un architecte. Avant les plans. Avant les devis.
Il est né d’un désir partagé — celui d’un lieu qui soit à la fois maison, projet, point d’ancrage. Un lieu à habiter autant qu’à penser. Une promesse d’avenir, mais enracinée dans une histoire.
En 2014, nous vivions à l’étranger. Ce projet, nous l’avons donc conçu à distance — avec ce que cela suppose d’intuitions, de tâtonnements, de paris. Nous savions ce que nous cherchions sans toujours pouvoir le nommer. Nous avions établi quelques critères : être à moins d’une heure d’un aéroport international, à proximité d’une grande ville, dans un environnement vivant mais préservé, avec du soleil… et de la pierre ancienne.
C’est ainsi que le Portugal s’est imposé. Et plus précisément Sintra — que Paul connaissait déjà, et dont la lumière, l’exubérance végétale et le charme légèrement suranné ne s’oublient pas. Nous y avons mis le cap. Et le projet a commencé à prendre forme.
Trouver la Quinta, ce fut d’abord une succession de visites déceptives, de biens mal fichus ou surévalués. Et puis un jour, en remontant la route sinueuse entre Sintra et Colares, une intuition. Un portail. Une terrasse. Une vue. Une présence. Une rencontre.
Le jardin était à l’abandon. La maison semblait somnoler. Mais l’ensemble racontait quelque chose. Une histoire ancienne, un charme suranné, une vraie Quinta — ni trop grande, ni trop rénovée.
L’achat fut une autre aventure. Ce n’est pas une maison qu’on achète à Sintra, c’est un morceau d’histoire foncière, un bâti classé, des dépendances pas toujours déclarées, des limites parfois floues.
Nous ne l’avons vue qu’une seule fois avant de signer. La propriétaire, très âgée, y avait vu grandir ses enfants et courir ses petits-enfants. Elle ne pouvait plus y vivre, mais tenait à transmettre. Le prix a été négocié, puis accepté.
Avec le recul, nous avons eu beaucoup de chance. Et c’est justement pour cela que nous avons décidé de partager ce parcours : car acheter une Quinta, ce n’est pas simplement signer un compromis. C’est entrer dans un récit, avec ses règles, ses oublis, ses surprises.
Nous avons pris possession des lieux en décembre 2015. L’été n’était plus là pour masquer l’ampleur du chantier. Pendant un an, nous avons habité la maison telle quelle. Pas pour gagner du temps, mais pour mieux comprendre.
Chaque retour au Portugal devenait une plongée dans les usages possibles. Nous observions la lumière, les circulations, l’humidité, les vents. Et peu à peu, une vision s’est dessinée.
Nous ne pouvions pas toucher à l’extérieur du bâtiment — zone protégée oblige. Mais à l’intérieur, tout restait à repenser : volumes, ouvertures, usages.
Nous avons cherché un architecte sensible, pas une star impayable. Quelqu’un qui comprendrait le lieu. Qui écouterait autant que proposerait. Et ensemble, nous avons commencé à dessiner le Griffo de demain.
Aujourd’hui, ce projet a pris forme. Et nous sommes heureux de le partager — dans ses réussites, ses détours, ses compromis — à travers ce site.
Concevoir, c’est le premier acte. Celui qui rend tout le reste possible.