Acheter

Quand l’instinct rencontre le notaire.

Il s’est écoulé cinq mois entre notre première visite et la signature. C’était l’été. La maison n’était pas officiellement à vendre. Ou plutôt : elle l’était, sans l’être vraiment.

La propriétaire, une ancienne architecte paysagiste, y avait vu grandir ses enfants, puis ses petits-enfants. Elle était âgée, désormais, et ne vivait plus dans la maison. Seul le jardin conservait quelques signes d’attention. L’intérieur, lui, avait perdu la bataille contre l’humidité.

Et tout cela… ça compte dans le prix.

Un bien dans un “tel” état, à un tel prix, c’est presque normal dans cette partie de la péninsule ibérique. Et pourtant, elle en voulait plus. Un attachement affectif difficile à monnayer. L’accord a finalement été trouvé rapidement. Mais nous avons su ensuite que nous avions eu de la chance. Beaucoup de chance.

Acheter une quinta dans cette région, ce n’est pas acheter une maison. C’est acheter une situation juridique. Une histoire foncière parfois floue, un bâti classé, des dépendances pas toujours cadastrées, un terrain dont les limites sont sujettes à discussion.

Et c’est tout ce processus que nous partageons ici. Ce que nous avons découvert, ce qu’il aurait fallu savoir plus tôt, les interlocuteurs qu’il faut trouver. Acheter au Portugal, c’est un art. Et une aventure.